samedi 22 novembre 2008

Modernisation de l'administration public Marocaine


Le Maroc intègre les nouvelles technologies dans la vie quotidienne de ses citoyens, en commençant par des registres d'état civil informatisés dans l'ensemble du pays. Le processus est long et complexe, mais les choses sont en bonne voie.

D'ici 2011, le gouvernement espère avoir informatisé plus de 2172 bureaux d'état civil dans le pays et traité des dizaines de millions de documents. Un schéma pilote lancé à Casablanca a montré que cela permettra de traiter 70 documents par jour dans chaque bureau.

L'objectif est de permettre aux citoyens de s'inscrire et de récupérer plus facilement leurs documents officiels. Une base de données informatisée sera mise en place qui permettra d'améliorer les services au public. Ce système informatisé traitera les extraits d'actes de naissance, les certificats de résidence et d'autres documents encore.

"Il faut parfois voyager dans sa ville natale pour avoir un extrait d’acte de naissance", explique Samira Benahmad, une enseignante. "Il faut attendre son tour dans une queue interminable pour avoir un simple acte de naissance. Ce qui constitue un problème au niveau du temps et des frais. Avec la modernisation de l’état civil, on va diminuer la pression sur les bureaux d’état civil."

Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, plus d'un million de Marocains ne sont pas inscrits à l'état civil. Des certificats de mariage n'ont été ni rédigés ni enregistrés. Les nombreux enfants abandonnés que compte le pays sont également absents du registre.

Avec un système d'état civil modernisé, les autorités espèrent pouvoir enregistrer tous les citoyens dans une base de données fiable et en ligne.

"Nous devons sensibiliser la population", explique Younès Sekkouri, directeur de ce projet de modernisation, "et expliquer, qu’en l’absence d’état-civil, on ne peut pas avoir accès aux études, ni obtenir la carte d’identité nationale, ni travailler, ni voter."

Pour atteindre son objectif et organiser le processus, le gouvernement mettra en place un centre national d'enregistrement, explique M. Sekkouri. Ce centre facilitera le chargement de cette base de données dans le système informatique.

Dans la mesure où il s'agit d'un nouveau système, le gouvernement assurera la formation des personnels des bureaux de l'état civil et améliorera leurs conditions de travail, explique le wali directeur général des collectivités locales, Noureddine Boutayeb.

"Il va permettre une meilleure qualité de l’accueil", explique Hamid Mbarki, fonctionnaire dans un bureau de l'état civil, "une prise en charge selon le statut du citoyen, ainsi que la réduction du temps des prestations."

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